Cette épice peut s’avérer toxique pour le foie, notamment quand elle est prise sous forme de complément alimentaire, préviennent les autorités sanitaires.

Régulièrement promu pour ses bienfaits supposés, le curcuma peut aussi présenter des risques pour la santé, ont prévenu mercredi les autorités sanitaires, encourageant à la précaution quand on le consomme sous forme de complément alimentaire.

«Différents dispositifs de vigilance (…) ont tous recensé des effets indésirables associés à la consommation de curcuma ou de curcumine», a résumé l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) dans un rapport. «Les effets les plus fréquemment rapportés sont des malaises, de l’asthénie, des symptômes digestifs et des perturbations hépatiques», détaille l’agence qui se base à la fois sur des données françaises et internationales.

Qu’est-ce que le curcuma ?

Le curcuma est une épice tirée de la plante du même nom. Ses promoteurs lui attribuent une large série de vertus, notamment anticancéreuses, même si son efficacité réelle reste largement à prouver par des études de grande ampleur chez l’homme. Parmi les bienfaits les mieux avérés, le curcuma semble notamment limiter les phénomènes inflammatoires liés à certaines maladies chroniques comme le diabète.

Mais, pris à haute dose, le curcuma – via sa principale molécule active, la curcumine – peut se révéler toxique, en particulier pour le foie. «Des études suggèrent que des doses élevées de curcuma ou de curcumine sont hépatotoxiques chez l’animal», souligne l’Anses.